Jusque dans les années 1980, les deux pôles (pratique d'une activité sportive et gestion d'un lieu de vie en montagne) ont coexisté sur la même montagne, la pratique du ski se faisant d’abord sur des pentes vierges, puis à l’aide d’un petit téléski de type « fil-neige » installé non loin du refuge.
Une piste de ski au Molkenrain
Le lieu de rencontre des membres a d’abord été une chambre louée par l’association dans la Ferme-Auberge voisine du champ de neige, puis en 1951 une « baraque » en bois, avant que la construction d’un chalet en dur ne soit lancée, en 1953, pour aboutir le 13 septembre 1959.
Pendant plus de 35 ans, les membres de l’association se sont regroupés dans ce refuge pour y passer des moments de convivialité, mais aussi pour s ‘élancer, ski aux pieds sur la piste voisine, qui sera homologuée par la FFS dans les années 60 comme piste de slalom.
S’y dérouleront de petites compétitions (courses internes) qui mêleront épreuves de slalom, de géant et course de fond, ainsi que certaines rencontres inter-clubs (Challenge Bollinger) ou pour un public plus large (journées « ski pour tous » dans les années 80)
Mais les années sans neige et la vétusté du téléski à traction thermique vont avoir raison de l’activité sportive sur le site. Le remonte-pente sera démonté, mais la journée de « courses internes » sera encore maintenue plusieurs années avant de changer de lieu d’accueil.
La pratique de la randonnée nordique et alpine s’y déroule toujours, y compris par des skieurs non membres du SCC, qui viennent profiter de cette large pente qui fait face à la Plaine d’Alsace.
Une école de ski
Parallèlement au développement de la structure d’hébergement du Molkenrain gérée par le SCC, l’association pratique le ski sur d’autres sites du Massif des Vosges, du Jura ou des Alpes Suisses et participe aux compétitions locales ainsi qu’à l’encadrement des « mercredi des neiges » qui forment les jeunes skieurs préparés en vue de l’obtention du « brevet simple » et « brevet supérieur » de la FFS.
Ces encadrants sont les adolescents, fils et filles des premiers membres « fondateurs » et « constructeurs » qui brillent dans les compétitions locales, en ski alpin ou fond. Aucun n’accèdera à la notoriété, mais jusque dans les années 1990, ils forment deux groupes d’une petite dizaine de membres qui fréquentent assidûment, et les rencontres régionales de slalom, et les populaires de fond et les courses nordiques de longue distance, jusqu’à l’Engadine ou la Vasaloppet.
Mais la pratique et l’encadrement du ski s’organisent de manière plus réglementée et bientôt les premiers diplômes fédéraux apparaissent. En 1985, le SCC participe pour la première fois à une « école de ski », en collaboration avec le Ski Club Kruth, puis après quelques saisons vole de ses propres ailes. En 1986, le Club envoie ses deux premiers moniteurs en formation MF1.
Suivront une vingtaine d’autres, tandis que la compétition alpine est progressivement abandonnée, par manque de jeunes et lié également au départ des encadrants, jeunes actifs ou jeunes mariés, vers d’autres lieux de résidence ou de travail. Seule perdurera l’activité nordique de haut niveau, jusqu’à ce jour, même si elle se cantonne aujourd’hui aux courses populaires.
Alors que le club disposait de tout le matériel pour pratiquer la compétition alpine, la complexité croissante des réglementations et le relèvement du niveau technique, en course et en préparation, ont détourné progressivement les dirigeants du SCC de cette filière, avant de se relancer ces dernières années, sous la pression du nombre croissant de moniteurs de l’école de ski du club et de ses jeunes élèves, qui sont l’avenir du club.
Ce véritable vivier compte aujourd’hui plus de 85 enfants et près de 25 encadrants, dont 18 diplômés actuellement. Cette structure est un des moteurs de l’activité sportive du club et de ses orientations.
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